Que voit-on qui ne se voit pas à première vue?
Hélène MONGIN est une artiste peintre photographe plasticienne, et créatrice textile. Elle est née à Paris et y passe toute son enfance; fait ses études à l'école Boulle et l'école Duperré, d'où elle sort diplômée d'un bac arts appliqués et d'un BTS Arts Textiles & Impression en 1992.
Elle réalise un voyage en Chine en 1992 qui aura un impact fort sur son approche de la peinture et du paysage notamment.
En 2001 elle quitte Paris pour s'installer proche de la nature, en Ariège, où les Montagnes du Couserans lui rappellent étrangement celles des régions du sud-ouest de la Ch. Elle vit et travaille en Haute-Garonne. elle reprends ses études en 2008 et obtient sa licence d’arts plastiques en 2009, à l’Université Jean-Jaurès de Toulouse.
S'inspirant de son environnement de vie et des phénomènes atmosphériques (lumières crépusculaires, nuées, orages...etc.), elle aborde tout autant le paysage et le portrait tels des motifs, en peinture comme en photographie.
La thématique du paysage est abordée par l'artiste de façon obsessionnelle depuis 2005, à travers plusieurs médiums: photographie, dessin, gravure, encres.
Il y est question du territoire traversé, de sa perception et du point de vue mais aussi de spiritualité et d’un certain rapport au monde.
L’approche est à la fois méditative, impressionniste et philosophique
Que voit-on qui ne se voit pas à première vue?
Dans ses encres dessinées, l’artiste superpose différents points de vue dans un même paysage pour donner un mouvement interne au paysage et suggérer les transformations perpétuelles de la nature dans sa lenteur
et à travers les éléments atmosphériques par leur fugacité où se côtoient l’immensité sublime et les beautés minuscules et discrètes.
Marcheuse contemplative, l’artiste intériorise ces paysages traversés,où de son atelier elle imagine des balades impossibles en s' imaginant tel un oiseau,tel un brin d’herbe, tel un courant d’air frais, une brise...
Elles représente des éléments atmosphériques en mouvement, inspirée par les estampes de l’artiste japonais Hiroshige qu’elle affectionne particulièrement.
Les notions d’imperceptible, d’ineffable et de fugacité sont une analogie de la vie et de sa dimension spirituelle.
La peinture et le dessin sont pour l’artiste une pratique méditative vitale, tandis que la photographie a une dimension de l'urgent de l'instant où une certaine tension est présente pour capter l'infime instant.
Alors que ses paysages d’encres dessinées, emmènent du regard le spectateur dans des espaces terrestres respirants, doux et aériens, ses photographies sont plus urbaines, et un peu oppressantes, où la végétation se mêle à l'architecture, où la présence humaine, rare se révèle que par des silhouettes fugaces et l'heure bleue rode.
Kandinsky, Christian Boltanski, Hiroshige, William Turner, les impressionnistes
L'artiste au travail
2023 Paysages Traversants-Traversés avril-juin 2023 Toulouse, occitanie, France